Tanneries et moulins

 

Du Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle, des tanneries, des teintureries, des moulins à blé et à tan étaient installés sur les deux rives de l’Indre. Dans ces quartiers, vivait une population d’artisans et de vignerons, très nombreux à La Châtre où la vigne, cultivée depuis le Moyen Âge, couvrait tous les coteaux alentours. En se promenant au bord de l’Indre, entre le pont aux Laies et le pont du Lion d’argent, nous pouvons encore voir quelques témoignages  de ce passé révolu : moulins, anciennes tanneries, maisons vigneronnes, lacis de ruelles pittoresques.

 

Les tanneries

Près du pont des Cabignats De ce pont, en amont et en aval, les vestiges des anciennes tanneries sont encore visibles aujourd’hui.

 

 

Au numéro 17 de la rue du Pont aux Laies   Le bâtiment donnant sur la rue est l’ancien séchoir à peaux d’une ancienne tannerie, il est recouvert de tuiles plates posées en quinconce pour laisser passer l’air et assurer ainsi le séchage des peaux. La tannerie cessera de fonctionner dans les années 1870.

 

 

En prenant la ruelle de la Teinture jusqu’à la rivière, est encore visible sous un auvent, l’espace où on trempait les peaux.  La ruelle de la Teinture aboutit à une passerelle permettant d’accéder à une île où étaient installés les teinturiers.

 

 

Au numéro 43 de la rue du Faubourg Saint-Abdon se trouvent les bâtiments d’une ancienne tannerie avec, du côté de la rivière, un grenier à séchage des peaux et en dessous un espace pour le trempage.


Les moulins

Anciens moulins Au XVe siècle sur une distance d’environ deux kilomètres, on trouvait pas moins de huit moulins sur l’Indre. Quelques moulins sont encore visibles aujourd’hui.

 

Le moulin « Buraud », le plus en amont, est connu depuis le XVe siècle. D’abord moulin à blé, il est doublé au XIXe siècle d’un moulin à tan. Après l’arrêt de ses activités en 1956, il a été transformé en restaurant  

 

Les deux moulins « Borgnon » près du Pont-aux-Laies dont la présence est attestée dans un acte remontant à 1292. Propriété de l’abbaye de Prébenoît dans la Creuse, ils ont fonctionné jusqu’en 1936.

 

Le moulin de la Fontaine, situé en dessous du donjon. Moulin à blé doublé d’un moulin à tan, il existait déjà au XVe siècle et dépendait de la seigneurie de La Châtre. Il a été détruit au début du XXe siècle. Sur l’île subsiste toujours le bâtiment qui abritait le moulin à tan.

 

Le moulin « Godard » se situe vers le pont du Lion d’Argent, dont il portera plus tard le nom. Ce double moulin, à blé et à tan, est connu depuis le XVIe siècle. Tous les deux ont cessé leurs activités presque simultanément autour de 1900.

 

En savoir plus :

 

Geneviève Bor, « Le quartier de la teinture », Bulletin des Amis du Vieux La Châtre, N° 3, 2011, pp. 36-39

Ton Aben, Geneviève Bor, Jacques Bor, Monique Delclaux, « Le faubourg Saint-Abdon », Revue des Amis du Vieux La Châtre, N° 7, 2015, pp. 36-44.

Ton Aben, « Le moulin Godard », Revue des Amis du Vieux La Châtre, N° 8, 2016, pp. 21-22

Ton Aben, Les moulins de La Châtre, Ed. Amis du Vieux La Châtre, 2017, 152 pages