Les Amis du Vieux La Châtre ont proposé cette conférence animée par Monique Delclaux. Elle a permis de montrer comment la ville s’est développée et transformée au cours des siècles, en mettant en lumière les « traces » laissées par les différentes époques. Abondamment illustrée, elle se fonde notamment sur les recherches initiées par l’association au cours des douze dernières années.
Rendez-vous à 16 h, chapelle des Capucins
En 2022, l'association ACCLR (Ars Course de Côte Legend Recur) a rendu hommage à André Boillot, victime d'un accident mortel à Ars en 1932 (voir ci-dessous programme 2022).
Talentueux pilote de compétition chez Peugeot, André Boillot fut d'abord pilote d'avion pendant la première guerre.
La course de côte d'Ars est à l'origine du circuit de Chavy, de l'école de pilotage et du nom de La Châtre dans le monde la compétition automobile.
AVLC et ACCLR retraceront cette histoire au cours de 2 rendez-vous :
George Sand est connue pour ses positions en faveur de la condition féminine, de la justice et de l'égalité en général. Elle milite afin que les femmes obtiennent les mêmes droits que les hommes dans la vie quotidienne. Toutefois, se cantonnant à ses écrits, George Sand refusera toujours d'exercer une fonction politique : "c’est en inculquant les principes d’égalité et de liberté à nos enfants qu’ils pourront faire évoluer notre société."
Thèse et conférence de Carole Rivière à 15h, chapelle des Capucins.
Accompagné de musiciens de "Convergence" et de la "Confrérie, Saint-Julien", pour illustrer ses propos, Gérard Guillaume a rappelé que la musique traditionnelle du Berry peut avoir des origines fort lointaines dans le temps mais aussi dans l'espace. Les chansons circulaient au gré des déplacements de travailleurs. La représentation des instruments, violons et cornemuses, sur les chapiteaux de certaines églises de la région atteste de leur ancienneté.
Une large place a été accordée à l'histoire des groupes folkloriques qui perpétuent cette musique, en particulier, les "Gas du Berry", société emblématique du folklore berrichon depuis plus d'un siècle.
Pour informations : 06 40 64 67 65 - acclr36400@gmail.com
Christian Démocrate nous avait présenté en 2018 une conférence originale sur le thème des noms des enfants de l’Hospice de La Châtre pour la période 1810-1830. Quelques compléments intéressants, avant la révolution, avaient également été développés : la condamnation des infanticides, la formation des sages-femmes, et l’existence de tourniquet privé. Il reprend ces thèmes pour cette conférence, et la complète par le rôle joué par La Châtre de 1900 à 1960, en tant que terre d’accueil des pupilles de la Seine. La Châtre était effectivement Agence de l’Assistance Publique, et recevait, dans notre campagne berrichonne, de très nombreux enfants abandonnés à Paris. Il nous présentera les différentes phases d’éducation des ces enfants: le nourrissage des nouveaux nés, l’école qui était pour eux un salut jusqu’au certificat d’études primaire, les travaux agricoles ou ménagers, et l’apprentissage.
Pour découvrir le programme estival des Milliaires : Les Milliaires.
suite : Milliaires été 2022
Animée par Gérard Guillaume et Olivier Prisset, cette conférence se tiendra
à la chapelle des Capucins, rue Jean Pacton, à partir de 15h 30.
Sur notre site, pour en savoir plus sur l'église.
En partenariat entre notre association et "Les Amis de la Commune", présidés par Jean Annequin dans l'Indre, ont animé une visite commentée ayant pour thème : "La Châtre au temps de la Commune".
Pour compléter cette célébration anniversaire, "Les Amis de la Commune" ont proposé une exposition retraçant l'historique de de ces évènements. Nous l'avons accueillie en juin dans le local de notre association, Place Guy Bonjour.
Programme 150ème anniversaire de la Commune de Paris dans l'Indre.
Mise à Jour second semestre 2021 : La Commune de Paris (suite)
Site des "Amies et Amis de la Commune de Paris 1871"
Plusieurs animations commémorent le centenaire de la mort de Jenny de Vasson qui vécut et mourut à l'abbaye de Varennes (1872-1920) :
Native d'une famille bourgeoise de La Châtre, Jenny de Vasson, également amie des artistes locaux, a photographié son entourage et des scènes de la vie du monde rural en France et à travers l'Europe.
Jenny de Vasson photographiait pour le plaisir, sans se considérer comme une artiste. Ainsi, avait-elle décidé que tous ses écrits et dessins, qu'elle considérait comme des souvenirs, devaient être détruits à sa mort. Ses photos, redécouvertes vers 1980, attestent d'un talent aujourd'hui reconnu, notamment par l'académicienne Marguerite Yourcenar : "ses photographies admirables de ruraux du début du siècle évoquent une espèce de paysannerie éternelle..."
Fruit de ses recherches et de son investissement dans les arts et traditions populaires du Berry, Daniel Bernard propose un regard croisé de chercheur et de danseur. Depuis la fin du XVIIIe siècle, les danses populaires, branles, ronds, bourrées ont connu de nombreuses évolutions. Daniel Bernard évoque les aspects identitaires et rituels, le contexte où s’inscrivent danses et chorégraphies populaires. Grâce aux collecteurs et au mouvement folklorique renaissant des années 1970, ce répertoire survit et connait un nouveau succès dans les bals folks et néo-trad actuels.
Pionnier de l’Histoire du loup en France, ethno-historien et écrivain, spécialiste de la culture populaire berrichonne, Daniel Bernard a publié de nombreux ouvrages. Sa synthèse, Bourrées et danses en Berry : histoire et ethnographie, offre une approche ethno-historique qui sort des sentiers battus du folklorisme. (Editions Alan Sutton, 2011).
Membre de La Rabouilleuse et des Thiaulins de Lignières, titulaire d’une maîtrise d’histoire contemporaine, Amaury Babault s'intéresse depuis plus de vingt ans à tous les aspects de la culture populaire, dont les pratiques vestimentaires berrichonnes. Publications, expositions, colloques lui permettent de diffuser le fruit de ses recherches. Approfondissant les pistes ouvertes par Jean Favière et Daniel Bernard, il collabore avec ce dernier et Nathalie Gaillard pour élargir son champ d’études sur le vêtement et le textile dans l'espace et le temps.
Aujourd'hui, le costume et plus particulièrement la coiffe tiennent une place importante dans le patrimoine sandien local. Néanmoins, l'engouement pour la Bonne Dame de Nohant et la volonté de construire une identité berrichonne à partir de la fin du XIXe siècle vont transformer les mémoires, les éloignant parfois grandement du quotidien vestimentaire de nos aïeux bas-berrichons. En croisant collections matérielles et muséales de la Vallée-Noire, documentation sandienne et sources archivistiques, nous tenterons de renouer avec ce passé vestimentaire et ses évolutions depuis le XIXe siècle.
Amaury Babault
Conférence présentée par Amaury Babault
Annick Dussault, attachée de conservation du patrimoine de la CDC, et les "Amis de Saint-Chartier" ont animé cette conférence consacrée au médecin de George Sand, propriétaire du château de La Clé à St-Chartier (aujourd'hui château de la Vallée-Bleue).
L'église a été reconstruite partiellement à la fin du XIXe siècle. On souhaitait un clocher digne de la ville, aussi décision est prise d'élever une flèche de pierre sur la tour du clocher existant. La flèche s'élève à 52 mètres ! Sans reprise des fondations du clocher, des fissures ne tardent pas à apparaître à la base de la tour. Le 8 décembre 1896, la flèche s’écroule. 5 jours après son inauguration ! L'architecte, Henry Dauvergne, dû reconstruire, à ses frais, le clocher que nous connaissons. Deux vitraux rappellent cette tragédie.
En partenariat avec le service culturel de la ville et dans le cadre de la nuit des églises :
Lors d’une précédente intervention, l’auteur avait décrit les conditions de vie des enfants abandonnés et de leurs mères (voir revue de 2018), car son ancêtre, Louis Démocrate, fut retrouvé en 1812 sur le parvis d’une église. Poursuivant ses recherches, il s’intéresse à l’origine de son nom et émet l’hypothèse d’une origine maçonnique qu’il confirme en découvrant qu’une loge, « l’Heureuse Rencontre », existait début 1813 à La Châtre. Son président, Anselme Chamaillard, était notaire, membre du conseil municipal et président de la commission de l’hospice chargée des enfants trouvés. L’étude des signatures laisse penser que les francs-maçons étaient alors nombreux au conseil municipal.
A la BNF, Christian apprend que la loge castraise était composée de bourgeois lettrés de la ville : percepteur, notaire, greffier, deux docteurs dont Emmanuel Decerfz médecin de Mme Dupin grand-mère de George Sand, etc... Godefroid de Beaumont de Bouillon, grand-oncle de George Sand et secrétaire général du Grand Orient de France à Paris, a aidé Anselme Chamaillard à créer la loge de La Châtre.
Anselme Chamaillard a supervisé le service des enfants trouvés de 1811 à 1826. Le jeune Louis a été extrait de l’hospice en 1816, sans pouvoir dire qui l’a pris en charge. Seulement une douzaine d’enfants en France ont été appelés Démocrate, dont trois à La Châtre ; et l’une d’entre eux en 1792 avait été appelée Egalité Marat Démocrate !
Cette conférence a été animée par Gérard Coulon, conservateur en chef du patrimoine, qui est revenu sur les origines de La Châtre, un sujet qui fait toujours débat. Une littérature abondante et souvent fantaisiste alimente la controverse.
On nous a donc confirmé que : Jules César n'a pas séjourné à La Châtre au moment de la Guerre des Gaules ; la ville n'existait pas à l'époque gallo-romaine ; la région castraise était occupée à cette époque, la toponymie le montre et l'archéologie le confirme. La voie romaine Argentomagus-Mediolanum desservait la région mais nous ne savons pas où elle franchissait l'Indre et La Châtre ne figure pas sur la Table de Peutinger. La trace de cette route antique est visible vers l'abattoir et le toponyme "La Chaussée" rappelle sa présence entre Chassignolles et Sarzay. Plusieurs vestiges sont à citer : la villa de Montlevic, les réemplois de divinités à l'église de Lacs, les restes d'un temple vers Champillet... Même George Sand a collectionné quelques objets... Un article détaillé paraîtra dans notre prochaine revue.
Rappel : aucun argument n'atteste l'origine gallo-romaine souvent invoquée pour La Châtre à cause de l'origine latine, "Castrum", de son nom. Ce nom n'autorise pas cette datation car il a désigné toutes sortes de fortifications jusqu'au moyen-âge. De plus le nom de La Châtre est une création "récente" pour la simple raison qu'il n'existait pas d'article en latin. Une origine remontant au moyen-âge est la seule à retenir en l'état actuel des connaissances. Voir aussi
Gilles Marais a décrit l’évolution des services hospitaliers de La Châtre au cours des siècles : les différents emplacements dans la ville, leurs organisations, leurs modes de fonctionnement.
Jean-Yves Labarre a apporté un éclairage sur la médecine aux différentes époques (pathologies et encadrement médical).
Christian Démocrate s'est intéressé aux enfants abandonnés et déposés au tour de l’hôpital entre 1750 et 1830. Il a particulièrement étudié les noms de famille attribués à ces enfants à La Châtre et ailleurs. Le soin qu'on accordait aux choix des patronymes était très variable.
Cette exposition a été élaborée par la Fédération des chemins de la Guerre de Cent ans, en collaboration avec l'ARHAMIS (Association pour la Recherche en Histoire et Archéologie Médiévales de l'Indre) soutenues par le Conseil Départemental de l'Indre. Elle comprenait 15 panneaux permettant d’approfondir ses connaissances sur les lieux et personnages de notre région ayant joués un rôle majeur dans cette période de notre histoire où le sud du Berry, limite des possessions anglaises et françaises, fut particulièrement exposé. Vincent Portier a développé ce sujet lors d'une intéressante conférence tenue lors du vernissage de l'exposition.
Du 17 au 23 septembre 2018, lors des Journées européennes du patrimoine, l’association a conçu et présenté dans son local, situé au Palais de Justice, une exposition sur l'artisanat et le commerce castrais au siècle dernier.
Cette présentation rendit compte par des photos anciennes, des objets, des plans, de l'importance du tissu artisanal et commercial de La Châtre au cours du XXème siècle. On note sa dimension humaine d'alors, son caractère de proximité, à un moment où les commerces se transforment ou migrent du centre-ville vers les Grandes Surfaces en périphérie, voire sur Internet.
Cette conférence a eu lieu le samedi 13 octobre à 15h à la Chapelle des Capucins, rue Jean Pacton à La Châtre.
Jean-Pierre Surrault, historien et président de l’Académie du Centre, auteur de nombreuses publications sur l'histoire du Bas-Berry, a fait part de ses recherches sur le sujet. Trois sous-thèmes ont été abordés :
Notre prochaine revue annuelle publiée en décembre reviendra sur cette communication qui a passionné l'auditoire.